Note de prévention pour les utilisateurs de grues à tour

Grue à tour

Un accident s’est produit sur un chantier à Montpellier en 2013, au cours duquel la charge qui était manutentionnée par une grue à tour s’est subitement mise à descendre de manière très rapide.

L’origine de cette descente demeure inconnue mais l’attention des acteurs professionnels a été attirée à la suite de cet accident sur l’efficacité des systèmes anti-dérive qui sont installés sur les grues, précisément pour freiner une charge dont le mouvement serait incontrôlé.

 

Il existe deux systèmes au fonctionnement différent :

  • Le plus ancien s’enclenche lorsque la vitesse de la charge atteint une vitesse seuil prédéfinie. Dans ce cas, il faut attendre que la charge ait pris suffisamment de vitesse pour que le système détecte la survitesse et enclenche le freinage ;
  • Le plus récent s’enclenche lorsque la charge atteint une vitesse qui s’éloigne de celle commandée par le grutier. Dans ce système, il suffit que la charge commence à partir en dérive pour que le dispositif détecte la survitesse et enclenche le freinage. Ce système est donc plus efficace que le précédent car il agit dès le début du mouvement incontrôlé.

 

Dans la mesure où les deux systèmes sont utilisés sur les grues existantes, les syndicats de fabricants (CISMA) et d’utilisateurs (DLR) de ces équipements ont édité en juin 2017 une note commune apportant un certain nombre de bonnes pratiques organisationnelles à mettre en œuvre sur les chantiers.

 

Il est à rappeler ici que l’article R4323-36 du code du travail prévoit une mesure de prévention incontournable : Le survol des personnes par une charge demeure interdit, sauf si cela est requis pour le bon déroulement des travaux.

Il convient donc que les employeurs assurent correctement leur obligation d’évaluer les risques et que, le cas échéant, ils justifient par des arguments techniques irréfutables que le travail ne peut pas s’opérer sans exposer des personnes sous la charge. Ce même article demande de définir et d’appliquer un mode opératoire en pareil cas.

 

Le document du CISMA et du DLR (document annexé en bas de la présente page) guidera les employeurs pour mener leur réflexion selon la configuration et l’organisation de leur chantier.

 

 

CISMA : Syndicat des entreprises qui conçoivent, produisent et commercialisent des équipements pour la Construction, les Infrastructures, la Sidérurgie et la Manutention.

DLR : Fédération nationale des Distributeurs, Loueurs et Réparateurs de matériels de BTP et manutention.